L’acupuncture est l’un des cinq piliers de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Vieille de plusieurs millénaires, reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S), cette thérapeutique se développe depuis une trentaine d’années au sein de la profession vétérinaire. Voici l’avis d’un expert, le Dr Agnès Darnis (vétérinaire spécialisée dans les Médecines Alternatives et Complémentaires), interrogée par le site wamiz.com.
Rétablir les déséquilibres énergétiques responsables de la maladie
L’acupuncture consiste “par l’implantation de très fines aiguilles stériles en des points précis, de rétablir les déséquilibres énergétiques responsables de la maladie. Ces points sont organisés en trajets, appelés méridiens, cartographiés pour chaque espèce. Pour les animaux, comme pour les enfants, la pulpe des doigts remplace souvent les aiguilles : c’est la digipuncture. Comme ils ne se construisent pas de barrières mentales, ils sont particulièrement réceptifs à ces soins.”
Mais comment se déroule une séance dans la pratique ?
« L’examen clinique chinois commence toujours par un questionnaire précis sur les troubles qui affectent l’animal”, poursuit le Dr Darnis. “S’ensuit un examen attentif de la langue, du corps entier et des pouls du patient, pris au niveau des plis de l’aine pour le chien et le chat. Enfin, les vertèbres sont palpées une à une, car elles ont une correspondance avec les organes et les viscères. Tous ces éléments réunis permettent de poser un diagnostic chinois, et d’élaborer un plan de traitement. Le vétérinaire choisit alors les points des méridiens qui seront nécessaires pour retrouver l’équilibre, et donc l’état de santé.”
Au final, une à deux séances sont nécessaires en fonction de la pathologie et de l’ancienneté de votre animal de compagnie. Les bienfaits de cette thérapie sont nombreux. Outre repérer les problèmes locomoteurs, les maladies de peau ou l’insuffisance cardiaque, acupuncture permet de gagner en qualité de vie mais aussi de diagnostiquer d’éventuels troubles neurologiques. À commencer par l’épilepsie mais aussi les déséquilibres hormonaux (le diabète sucré en tête). Plutôt que de chercher une aiguille dans une botte de foin, mieux vaut les utiliser à bon escient car ces dernières foisonnent d’informations vitales.