Une étude du génome des chats permet de mieux comprendre leur domestication.

Cette étude sur le génome des chats ,débutée en 2007, a permis d’avoir différentes conclusions sur cette espèce , notamment de savoir que leur domestication remonte à plus de 10.000 ans ,qu’ils ont un sens de l’odorat moins développé que le chien , qu’ils sont de pures carnivores et qu’ils ont une vision nocturne bien adaptée .

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Ils s’appellent Cinnamon (Cannelle), Boris et Sylvester. Ce sont les nouvelles stars du monde des chats, qui compte sur la planète quelque 600 millions d’individus, estime-t-on.

La première est une femelle abyssin vivant à Columbia aux États-Unis, le deuxième est de Saint-Pétersbourg en Russie, et le troisième est un chat sauvage européen. Leurs génomes ont été entièrement séquencés, comparés (entre eux et avec d’autres espèces), analysés… Et ont apporté des informations inédites sur ces félidés semi-domestiqués depuis près de 9 000 ans par l’homme.

Ces travaux lancés en 2007, menés par une équipe internationale de 25 chercheurs et chercheuses venues de trois continents, coordonnés à l’école de médecine de la Washington University de Saint-Louis (USA), ont été publiés dans les Comptes-Rendus de l’Académie des sciences américaine (PNAS).

Premier constat, la confirmation que les chats ont accepté de partager les installations humaines bien après les chiens  ; ces derniers ont effectué le virage, à partir de leurs ancêtres loups, il y a au moins 30.000 ans.

La comparaison entre les gènes des félidés domestiques et sauvages montre que leurs différences ne sont pas très importantes. Mais portent principalement sur des caractères liés à la mémoire, la peur et les circuits de la récompense.

Des données qui caractérisent, selon les auteurs, les signes de la domestication. «Les humains ont très probablement encouragé les chats à venir dans leurs habitations pour chasser les rats et souris qui mangeaient les céréales récoltées qui étaient stockées », explique Wesley Warren, principal auteur de l’étude. «Nous pensons que les humains devaient offrir de la nourriture à ces chats pour les encourager à s’installer chez eux.» Et donc petit à petit, les chats les plus «intéressés » et dociles ont pris le pas sur les autres.

Les chercheurs ont également comparé ces génomes de chats avec ceux d’autres espèces, comme le tigre, la vache, le chien ou l’homme. Résultat, on comprend mieux pourquoi les chats sont obligatoirement carnivores et pourquoi leur vision et leur odorat diffèrent de ceux, entre autres, du chien.

Ainsi, les chats comme les tigres, contrairement aux autres, ont des gènes leur permettant de mieux digérer les graisses de la viande qu’ils absorbent. Ils ont par contre moins de gènes de l’odorat que les chiens, sauf dans le domaine des phéromones, ces substances chimiques émises par un individu à destination d’un autre. Ils ont en revanche plus d’«outils » pour la vision nocturne.

«Cette étude apporte effectivement des données originales et intéressantes sur les félidés et leur domestication », estime Jean-Denis Vigne, spécialiste d’archéozoologie du Muséum national d’histoire naturelle associé au CNRS. «Elles confirment tout d’abord, du côté génétique, que les félidés ont un mode de vie très spécialisé. Et que leur domestication remonte bien autour de 9 500-10.000 ans.

Mais elles ouvrent aussi des perspectives pour les archéologues. Ainsi, pour distinguer des os de chats sauvages ou de chats domestiques. Ou pour le chapitre des pelages et de leurs couleurs. On pourra peut-être aller chercher ces gènes par exemple dans les momies de chats en Égypte, où se pratiquait un véritable élevage.»

Autre intérêt de ces études, la santé féline et humaine. Le génome de Cinnamon a été choisi comme référence, car elle a un «pedigree » bien connu sur plusieurs générations et que cette race de chat est affectée par certaines maladies, ophtalmiques ou dermatologiques, que l’on retrouve chez les hommes.

Mieux connaître leurs causes génétiques chez les chats pourrait peut-être permettre de mieux les soigner chez les hommes.

( Source; le Figaro)

Comparer le génome des chats domestiques avec celui des chats sauvages a permis de trouver des gènes différents et spécifiques qui sont impliqués dans des comportements tels que la mémoire, la peur, et la recherche de récompense. 

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