Des chiens dressés à détecter des arbres malades pour sauver les cultures

 

L’odorat des chiens est continuellement mis à profit dans diverses domaines : détection de drogues, d’explosifs ou même de maladies. Des chercheurs de l’Université internationale de Floride (Etats-Unis) ont donc vu en eux un excellent moyen de lutte contre le champignon Raffaelea lauricola qui ravage les lauriers.

Un champignon qui ravage la culture de l’avocat

Ce pathogène est responsable de la mort de plus de 300 millions d’arbres de la famille des Lauracées aux Etats-Unis dont bon nombre d’avocatiers. Auparavant, il n’existait aucune méthode de détection fiable et à bas-coût pour le diagnostic précoce des cultures et leur traitement. L’équipe américaine a donc dressé trois chiens (1 malinois et 2 bergers hollandais) à sentir la présence du champignon et à la signaler alors même que l’arbre ne montre aucun symptôme. En prenant en compte les variations des conditions météo, les chercheurs ont évalué l’efficacité de l’odorat pour cet exercice.

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Les enjeux sont particulièrement importants pour le commerce des avocats. En effet, une fois que les symptômes de l’infection sont visibles par l’oeil humain, il est déjà trop tard pour le traitement. Et il est fort probable que le pathogène se soit étendu à tout le système racinaire mettant en péril toute la culture. Car ce champignon peut s’étendre aux arbres voisins via les racines. Une détection rapide, avant que l’arbre ne succombe, peut donc permettre de contenir la progression du pathogène. 

En quelques secondes, l’arbre est détecté

Selon l’étude parue dans le numéro d’avril 2018 de la revue spécialisée HortTechnology, au cours des 229 sessions de test, les chiens ont signalé une infection à tort seulement 12 fois et n’ont pas su détecter un arbre malade à seulement 12 reprises et ce, malgré des conditions météo parfois défavorables. Une fois un arbre malade détecté, les « agri-dogs » comme les appellent les chercheurs, s’assoient devant lui. « Avec un temps moyen de localisation d’un échantillon positif de bois infecté situé entre 37- 49 secondes pour des chiens travaillant dans des zones de test comprenant entre 25 et 30 arbres, ces animaux ne prouvent pas seulement qu’ils permettent une détection précise mais également une détection rapide« , se réjouissent les chercheurs dans l’étude.

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