Une crevette permet de mesurer le taux de pollution des eaux

Il suffit de balayer le fond d’un cours d’eau, et la gammare apparait en nombre, à Saint-Maurice-de-Rémens (Ain). Cette crevette d’eau douce est très prolifique. Ici autrefois, on cultivait du cresson.

Aujourd’hui, on élève ces crevettes pour les introduire dans un fleuve, un lac, une rivière. Elles deviennent alors des sentinelles de l’environnement. Après 7 à 21 jours passés en eaux profondes, on les emmène dans un labo.

Ces crevettes ne changent pas de couleur ou de forme en fonction de la pollution, mais de comportement : « Quand elles sont exposées dans le milieu du contaminant chimique, elles vont arrêter de s’alimenter », explique Guillaume Jubeaux, cofondateur de Biomae.

Si la crevette alerte sur son environnement, elle réagit aussi comme une éponge, et c’est ce qui intéresse l’agence régionale de l’eau. « L’intérêt d’utiliser un organisme vivant qu’on va placer dans le cours d’eau, c’est de capter des molécules qui finalement sont peu solubles dans l’eau, qui vont plutôt s’accumuler dans les organismes aquatiques. On va retrouver dans ces substances des hydrocarbures, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), mais également des polychlorobiphényles (PCB) », indique Lionel Navarro, de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Etudier l’impact de rejets industriels par exemple, surveiller la qualité des milieux aquatiques… Les gammares se révèlent particulièrement précieuses.

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